Ils avaient dit : " Tu verras le chemin, c'est qu'un chemin de cailloux blancs, c'est à toi de le tracer et d'en faire un jardin..."
Dans l'abbatiale de Moissac, elle a cette grâce de ceux qui ont fini par trouver la paix. Elle a changé son nom, oubliant en revêtant l'aube blanche, un passé qu'elle garde dans son regard.
Comme elle est belle ! Ombre lumineuse qui dans le clair obscur d'un sourire transforme le ciel en azur. Elle s'est assise à mes côtés dans ce cloître qui lui sert d'horizons. Je regarde ses mains. Elles sont marqués par un temps et bougent au ralenti comme si ce temps s'y était réfugié pour une éternité.
Anne ... ma soeur Anne ne vois tu rien venir ? Forcément elle sait ... "Tu poursuivras ta quête Don Quichotte ... Il faut aller sur ton Chemin pour que rien ne t'arrête".
J'ai alors pris ma part de soleil sachant que dans ma besace il y a ma part de poussière qui partira aux vents. J'ai certainement ouvert mon cœur et oublié l'éphémère. Savoir au fond de chaque pas que tout n'est pas néant et que rien n'est plus fort que l'amour de la vie. J'ai détaché mon cœur de ceux qui passent ! Je ne veux pas réussir, ni être payé de ma peine et de mes mots.
Qu'importe le Chemin ce qui compte c'est le tracé et les lignes.
Ici se clôt le voyage ... il est déjà parti vers l'ailleurs. On rentre ! L'oiseau bleu n'est en fait jamais parti ... ultreïa ! J'ai trouvé la force de continuer à marcher !
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