Le cuculus canorus est un oiseau tout gris lorsqu’il est adulte et il revient dans nos campagnes aussi sûrement que le printemps. Il vit aux lisières des forêts et dans les clairières, les fermes, les marais, les dunes côtières et les campagnes ouvertes. Il n’est donc pas étonnant de l’entendre coucouler à La Teste de Buch. Le coucou est de retour.
Ce qui caractérise notre cuculus canorus est qu’il ne construit pas de nid, mais dépose ses oeufs dans le nid des autres. Il peut déposer entre 8 à 25 oeufs dans les nids de ses hôtes, à raison d'un œuf par jour. Il cherche des nids avec des oeufs récemment pondus. Il enlève alors un œuf de ce nid et dépose le sien en quelques secondes. Quand le jeune coucou naît, il éjecte les autres oeufs et les poussins hors du nid, afin d'être nourri au mieux par ses parents adoptifs.
Dans mes promenades non loin du Pyla-Sur-Mer j’ai découvert une espèce bien particulière du cuculus canorus … le "Cuculus Darcosus " ! Cette espèce vient du Périgord et depuis plus d’un an elle semble être en train de coloniser les nids des espèces testerines me dit-on chez les spécialistes d’ornithologie politique.
Au printemps dernier, souvenez vous, il y eu une brise salvatrice sur la terre de prédilection du " Cuculus Darcosus " qui comme le " Cuculus Foulonus " a bien été obligé de trouver un autre lieu de nidification. En bon chef de tribu le « Cuculus Darcosus » a commencé par envoyer chez nous ses "cuculus troufions" dont le chef d’escadron est le "cuculus Lacotus" (ndlr il loge au château au premier étage). Mission accomplie puisque ce fut d’abord les bergeronnettes de la culture qui en firent les frais, puis les mésanges bleues de l’Hôtel Lalanne, les rouges-gorges des écoles, les moineaux du Parc de l’Estey ou encore les passereaux du CTM et du SEG. Il se murmure même dans les mimosas du Pyla que les cuculus UMPus peuvent se battrent entre eux et finir par éjecter leur propres congénères. Ils s'attaquent même aux oiseaux qui n'ont pas leur bague UMPus et les renvoient dans leur nid.
Poursuivant mon enquête de botaniste ornithologue en herbe, je me suis aperçue que le "Cuculus Darcosus" tirait un trait définitif sur son ancien habitât puisqu’il aurait cédé tous ses nids de Périgueux. « Après moi le déluge » est souvent le cri langoureux des cuculus UMPus.
Il a retrouvé dans son voyage migratoire vers La Teste de Buch le chemin de l’Hôtel de Région. Enfin quand je dit « retrouvé l’hôtel de Région » … ce n’est certainement pas pour accomplir un quelconque travail, le "Cuculus Darcosus" travaille peu pour l’Aquitaine. En revanche il a bien l’intention de poser des œufs là-bas aussi mais faut il encore que les éperviers "UMPus Aquitanus" le laisse faire ! Je serai curieuse de savoir ce qu’en pense "le merle Ducassousus". Il faut bien dire que depuis 2003, le "Cuculus Darcosus" a brillé par son absence et qu’il ne se montre que pour des parades nuptiales avant les migrations post électorales. Il en arrive même à se perdre dans les couloirs de la Région.
Donc ayant terminé mon enquête, j’en déduis que sa migration n’est pas qu’occasionnelle d’autant qu’elle est accompagnée de la multiplication à La Teste de Buch des bagues immatriculée 24.
Je vous l’ai dit le cuculus fait son nid dans ceux des autres et lorsqu’il se murmure dans les poulaillers que le Condord Bordelais tourne autour d’un maroquin, je serai une "poule calculatrice" je me méfierai. Mais elle est sans doute aux abris dans les voûtes dorées sénatoriales.
Reste que, à La Teste de Buch, notre "Dodo du château" a du souci à se faire et à sa place je surveillerai la migration de prés parce que dans cette histoire il pourrait bien être le dindon de la farce … Mais ça encore peu m’importe ; ce qui m’inquiète en revanche, c’est qu’avec des oiseaux pareils La Teste de Buch n’est pas prête de prendre son envol ! *
* cette petite chronique est une spéciale dédicace à un chroniqueur du petit matin sur nos ondes girondines que j'adore écouter pour commencre la journée.